Les blessures au Judo & Karaté
Les conseils de l'ostéopathe Thomas
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Thomas TCHURUKDICHIAN exerce en tant qu’ostéopathe dans le 16ème arrondissement de Paris au sein de la Clinique Victor Hugo, du Centre Vitruve, en cabinet privé ainsi qu’à domicile. Vous trouverez ci-dessous ses conseils d'expert. → En savoir plus
Luxation Antérieure de l’Épaule chez le Judoka
1. Echauffement adapté
- Durée : Privilégier un échauffement de 15-20 minutes, progressif et spécifique.
- Mouvements doux : Faire des rotations contrôlées de l’épaule dans toutes les directions, sans dépasser les limites de la douleur.
- Échauffement global : Inclure des exercices cardiovasculaires doux (corde à sauter, course légère) pour augmenter la température corporelle et préparer les muscles.
- Mobilisation articulaire : Insister sur des mouvements dynamiques, comme les rotations de bras avec des élastiques, qui activent doucement les muscles stabilisateurs de l’épaule.
2. Renforcement musculaire
- Focus sur les stabilisateurs de l’épaule : Renforcer les muscles de la coiffe des rotateurs (supra-épineux, infra-épineux, petit rond, subscapulaire), ainsi que les muscles scapulaires (trapèzes, rhomboïdes).
- Exercices recommandés :
- Travail avec des bandes élastiques (extensions, rotations internes/externes).
- Pompes modifiées (mains plus rapprochées pour solliciter les stabilisateurs).
- Gainage : Travailler les abdominaux et dorsaux pour stabiliser le tronc, limitant ainsi les contraintes sur l’épaule.
- Fréquence : 3 à 4 fois par semaine, en augmentant progressivement l’intensité.
3. Posture et techniques
- Posture correcte : Garder une posture droite et alignée pour réduire les tensions inutiles sur l’épaule.
- Techniques de projection : Adopter des techniques qui minimisent les risques de déséquilibre et de chute sur l’épaule. Favoriser les techniques moins risquées pour l’articulation, comme les mouvements où l’épaule n’est pas trop sollicitée en rotation extrême.
- Utilisation des hanches et des jambes : Compenser avec une bonne utilisation des membres inférieurs pour diminuer les sollicitations de l’épaule dans les mouvements puissants.
4. Gestion des entraînements
- Reprise progressive : Reprendre le judo de manière graduelle, en évitant les mouvements trop explosifs et les chutes sur l’épaule durant les premières semaines.
- Planification des séances : Alterner des jours d’entraînement intensif avec des jours plus légers.
- Limiter les combats au sol : Durant la rééducation, éviter les combats au sol (newaza) où l’épaule pourrait être mise en position de faiblesse.
5. Récupération et étirements
- Étirements doux : Étirer les muscles de l’épaule après chaque entraînement, sans Maintenir chaque étirement pendant 20-30 secondes.
- Exemples : Étirement du deltoïde, étirement de la coiffe des
- Auto-massage : Utiliser une balle de massage ou un rouleau en mousse pour réduire les tensions musculaires dans la région de l’épaule et de la scapula.
- Cryothérapie (glace) : Appliquer de la glace pendant 15 minutes après l’entraînement pour diminuer l’inflammation.
6. Traitement préventif chez l’ostéopathe
- Suivi régulier : Consulter un ostéopathe pour des séances de traitement préventif tous les 2 à 3 mois, surtout si des tensions ou des blocages sont ressentis dans l’épaule.
- Rééquilibrage corporel : L’ostéopathe pourra vérifier l’ensemble de la posture et des déséquilibres potentiels dans le corps, ce qui permet de soulager les tensions qui affectent indirectement l’épaule.
- Libération articulaire et musculaire : Il peut réaliser des manipulations douces pour redonner de la mobilité et corriger les dysfonctions articulaires suite à la luxation, favorisant une récupération plus durable.
En compétition ou hors compétition, les judokas sollicite les médecins pour des traumatismes aigus la plupart du temps de gravité moyenne.
Ces traumatismes concernaient essentiellement l’appareil locomoteur avec une prédominance pour l’épaule et le coude.
Le risque principal du karaté est le KO. C’est un accident spectaculaire de la compétition, plus fréquent dans les sports pieds-poings à coups portés (kung-fu, taekwondo), mais non exceptionnel au karaté. Dans les 30 dernières années, le KO a fait l’objet de nombreuses études dans différents sports et ses mécanismes sont mieux compris. Seuls les KO céphaliques peuvent avoir des conséquences neurologiques. La survenue de cette perte de connaissance, dénommée KO, peut être liée à un traumatisme céphalique, un traumatisme du larynx ou un traumatisme thoraco-abdominal. Dans les deux derniers cas, c’est la survenue d’un réflexe vagal qui explique la perte de connaissance.
Blessures de l’épaule au judo et karaté
L’épaule du judoka est très sollicitée du fait des directions variées et asymétriques lors des combats. On observe des hyper-extensions lors du travail en position « debout », lors de chutes sur le coude ou directement sur le moignon de l’épaule ou lors de techniques pratiquées au sol lors des retournerments ou des clefs bras.
Les pathologies de l’épaule représentent plus de 25% des traumatismes.
Lésions osseuses
Fracture de la clavicule
Ce contenu a été rédigé sur le site du Dr Paillard. Pour le consulter, cliquez sur le bouton ci-dessous.
Lésions tendineuses
Conflit sous acromial
Lésions articulaires
Arthropathie acromio-claviculaire
Entorses acromio-claviculaires
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Entorses sternoclaviculaires
Luxations de l’épaule
Elles représentent à elles seules, 4,5 % des accidents en compétition. Elles sont le plus souvent liées à un mauvais contrôle de la chute sur la main, sur le coude, ou avec l’épaule en abduction-rotation externe.
Lésions nerveuses
Lésion du nerf long thoracique
Blessures du coude au judo et karaté
Lésions osseuses
Les fractures de la tête radiale
Lésions articulaires
Les entorses du coude
Ce sont des lésions fréquentes car l’une des manières de gagner le combat comporte une clé de coude. Si la résistance à cette manœuvre est prolongée, le coude se trouve placé en hyperextension et supination maximale contraignant le ligament collatéral médial. L’entorse est en général bénigne.
Les luxations du coude
La fréquence est inférieure à 1/1000 combats.
La luxation est toujours postérieur ostéo externe à la suite d’une chute rapide et mal amortie dans l’axe du membre supérieur, le coude de demi fléchi ou en hyperextension.
La réduction est souvent facile car la luxation est rarement compliquée. Cependant il faut rechercher toujours une lésion artérielle ou une nerveuse avant de réduire sur place.
Le pronostic fonctionnel est excellent et la reprise du judo peut se faire autour du 3e mois.
L’instabilité rotatoire du coude
Arthropathie du coude à corps etrangers (ostéochondromatose secondaire)
Cette pathologie se manifeste par une prolifération de corps étrangers cartilagineux ou ostéo cartilagineux d’origine synoviale qui se libèrent progressivement dans l’articulation limitant la mobilité de la flexion et de l’extension et provoquant des phénomènes de pseudo-blocage peu douloureux. La complication à rechercher est la compression d’une ulnaire.
Ces corps étrangers peuvent être ôtés par arthroscopie. L’intervention chirurgicale permet aussi de laver l’articulation et de réséquer la synoviale pathologique. L’intérêt repose sur l’absence d’immobilisation et la reprise relativement rapide de l’activité sportive. En revanche la récidive est relativement fréquente mais pas nécessairement immédiate.
Hygroma du coude
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Blessures du poignet et de la main
La main souffre essentiellement lors des attaques au judo lorsque le judoka s’efforce d’agripper la veste de son partenaire (kumi-kata).
Les entorses des doigts sont fréquentes et peuvent être graves d’où l’intérêt un strapping préventif ou thérapeutique.
Les luxations des doigts sont plus rares.
Le karaté est un art de combat à mains nues (kara : vide et té : main).
L’entraînement à la frappe qui utilise différents matériels va endurcir les doigts mais peut-être aussi responsable de lésions. Les protections de la main et des pieds sont obligatoires en compétition depuis 1974.
Les différentes lésions vont donc dépendre du type de karaté pratiqué.
Lésions osseuses
Fracture de Benett
Fracture des métacarpiens
Fracture du scaphoïde
Ce contenu a été rédigé sur le site de l’Institut Français de Chirurgie de la Main. Pour le consulter, cliquez sur le bouton ci-dessous.
Lésions tendineuses
Mallet Finger ou « doigt en maillet »
Lésions cutanées
Les frottements de la main nue sur le kimono reche, l’entraînement au sac, peuvent être responsable de lésions cutanées en particulier au niveau de la phase dorsale des MCP du 2e et 3e doigt voire même entraîner une hyperkératose à la phase dorsale de ces articulations.
Lésions articulaires
Entorse grave du LLI du pouce
Entorse LLE du pouce
Entorse IPP des doigts
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Entorse grave du carpe
Entorse grave scapho-lunaire
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Entorse luno-pyramidale
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Blessures du dos et des lombes
Les douleurs dorso-lombaires ne sont pas rares chez le judoka.
Ces douleurs siègent au niveau de la charnière dorso-lombaire et du segment lombaire
Les discopathies ne sont pas toujours symptomatiques. A noter la névralgie post-traumatique du rameau latéral D12 ou L1 (faux syndrome de Maigne).
Les lyses isthmiques pourraient être acquise à l’occasion 2 micros traumatismes répétés un peu comme pour les fracture de fatigue.Elles peuvent alors entraîner un spondylolisthésis dont la fréquence est plus élevée chez le judoka que dans la population générale mais souvent bien toléré et découvert fortuitement.
La découverte de ces séquelles de dystrophie rachidienne de croissance n’est pas une contre-indication à la pratique du judo chez l’adolescent s’il s’agit d’anomalie mineure sauf en cas de douleur dorsale ou lombaire.
Pathologies du genou au judo et karaté
Lésions osseuses
Périostite tibiale
Lésions tendineuses
Lésions musculaires et tendinopathies
Lésions articulaires
Entorse du genou
- L’entorse du ligament collatéral médial par traumatisme direct en varus (balayage mal exécuté) peut exister lorsque le genou et forcé en valgus et rotations externes le .pied bloqué au sol. Cette entorse est habituellement bénigne et doit être traité comme telle.
- L’ entorse du ligament collatéral latéral est très rare au judo.
- L’entorse grave du genou avec rupture du LCA être très handicapante pour le judoka car beaucoup de techniques sollicitent le pivot central du genou.
L’instabilité le déboîtement sont les deux signes fonctionnels majeurs qui vont entraîner des entorses récidivantes lors des appuis en rotation avec apparition d’hémarthrose à répétition et d’atrophie quadricipitale.
Si l’IRM valide la lésion complète le traitement est chirurgical.
Lésions méniscales
Chondropathies rotuliennes
Ces chondropathies sont rares au judo à l’exception des vétérans atteints d’une arthrose fémoro patellaire. Les chondropathies des adolescents ne sont pas plus fréquentes que dans la population générale.
Les rares cas de luxation externe de la rotule sont secondaires à des chocs directs tangentiels.
Hygroma du genou
Comme au niveau du coude, librement survient après des chocs direct et répétés.
Blessures de la cheville et du pied au judo et karaté
Ces sports se pratiquent pieds nus. Malgré toutes les pathologies sont finalement assez rares et non-spécifiques.
Lésions osseuses
Fractures de métatarsien
Lésions articulaires
Entorse de cheville
Entorse médio-tarsiennes = Traumatismes de l’articulation de Lisfranc et de Chopard
« Turf toe »
Dr Philippe PAILLARD, spécialiste des membres inférieurs
Prendre RDV avec un chirurgien du sport à Paris
Les Docteurs Patrick Houvet et Philippe Paillard sont chirurgiens orthopédistes à Paris et en Île-de-France. Ils sont tous deux spécialistes en chirurgie du sport.