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Lésions nerveuses main et poignet

Lésions nerveuses main et poignet

Sports concernés

Cyclisme

Haltérophilie & Musculation

Syndrome du canal carpien

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Sports concernés : Cyclisme, Haltérophilie

 

Cette pathologie banale et très bien identifiée n’a rien d’original chez le cycliste.

Cette pathologie est extrêmement fréquente dans la population et la pratique du vélo peut révéler (plus que déclencher) une lésion préexistante en raison de la position en extension des mains et des poignets sur le guidon.

Le canal carpien est un défilé osseux rigide dans lequel coulisse les tendons fléchisseurs des doigts. Il est constitué de murs formés par os du carpe et d’un plancher fibreux où ligament annulaire antérieur tendu entre le trapèze et l’hamatum.

La position relativement superficielle du nerf médian l’expose aux compressions prolongées dans la pratique du cyclisme (mains en haut du cintre avec un poignet plié en extension, mains en « cocottes » avec un appui sur le cintre).

Cette pathologie se révèle par des sensations de picotement, de fourmillement, d’engourdissement ou de brûlures au niveau des 3 premiers doigts.

Le délai d’apparition au cours de la randonnée est variable mais survenant en général au bout de quelques heures ou quelques minutes et d’intensité variable nécessitant parfois l’arrêt pendant quelques instants de la pratique.

Les paresthésies se reproduisent le plus souvent la nuit, réveillant le patient et l’obligeant à bouger la main pour faire cesser cette sensation d’engourdissement.

Parfois il peut aussi associer une sensation de perte de force musculaire et de maladresse allant jusqu’au lâchage des petits objets

Le diagnostic est validé :

  • Par l’électromyogramme (EMG) qui va mettre en évidence un ralentissement de la vitesse de conduction sensitive et motrice et une augmentation de la latence.
  • Par l’échographie qui retrouve un nerf médian augmenté de surface, aplati avec parfois un aspect en « sablier » lorsque la compression est importante.

Le traitement va dépendre de l’importance de la compression allant du port d’une attelle nocturne, d’une simple infiltration, à la neurolyse chirurgicale.

C’est une intervention simple, désormais réalisée par endoscopie et en ambulatoire. Par une incision centimétrique le dispositif va sectionner le ligament annulaire antérieur qui comprime le nerf. Un repos de deux à trois semaines est conseillé avant la reprise progressive de l’activité. En revanche les paresthésies nocturnes disparaissent le plus souvent en moins de 48 h.

Pour prévenir les récidives en l’absence d’atteinte majeure les précautions sont simples :

– éviter l’appui prolongé du poignet en regard du canal carpien sur le cintre

– Utiliser des gants avec une protection au niveau de la paume comportant un matériau antichoc

. Fixer sur le cintre un appui rigide permettant de déporter la zone d’appui du poignet et maintenant le poignet en extension.

Pour les longs parcours il faut utiliser un guidon 3 positions en utilisant alternativement : main en cocottes, sur le devant du guidon coudes écartés, en bas du cintre.

Syndrome de compression chronique du nerf ulnaire : « cyclist wrist »

Sports concernés : Cyclisme

 

Le nerf ulnaire se divise en amont ou dans la loge de Guyon en 2 branches terminales superficielles et profondes. La branche sensitive superficielle se dirige vers la paume pour donner les narco latéraux du 5e et internes du 4e doigt. La branche motrice profonde va plonger et innervé successivement les muscles hypothénariens, les interosseux et l’adducteur du pouce.

 

La paralysie cubitale des coureurs cyclistes est connue depuis plus de 100 ans. Les cyclistes adeptes des longs parcours sont plutôt exposés aux fourmillements dans les doigts. Ce phénomène est dû la plupart du temps un étirement d’une aire ulnaire au niveau du poignet lorsque les mains sont en bas du cintre ou lorsqu’on l’utilise un guidon plat. La mauvaise qualité du revêtement de la route peut aussi être un sujet.

 

Les symptômes sont variables en fonction du siège de la compression par rapport aux branches de division du nerf : l’atteinte est le plus souvent motrice et sensitive dans près de 70% des cas, l’atteinte motrice pure ou sensitive pure est moins fréquente.

L’atteinte est bilatérale dans plus de la moitié des cas et le plus souvent asymétrique prédominant sur la main dominante car elle reste sur le guidon.

 

Le mode d’installation de la paralysie est progressif ou aigu : la plupart du temps les troubles sensitifs apparaissent en premier et l’atteinte motrice qui s’accentue si le parcours continue alerte le patient.

C’est l’électromyogramme qui va permettre de préciser le type de l’atteinte, motrice ou mixte et le site de compression.

 

Le pronostic de la paralysie cubitale est favorable et le traitement repose sur l’arrêt absolu du vélo mais la durée de la récupération motrice peut être très longue allant jusqu’à 6 mois. Une libération chirurgicale peut être nécessaire en l’absence de récupération ou bien en cas de dégradation sur l’électromyogramme à 6 mois.

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Le Docteur Patrick Houvet est chirurgien orthopédiste spécialiste des chirurgies de l'épaule, du coude, du poignet et de la main.

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