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Luxations carpo-métacarpiennes

Sports concernés : Boxe ; Équitation ; Lutte ; Gymnastique

 

Les luxations carpo-métacarpiennes des doigts longs sont classiquement rares.

Elles sont l’apanage surtout de l’adulte jeune et représentent moins de 1 % des lésions de la main et du poignet. Les variétés divergentes sont exceptionnelles

L’étiologie principale demeure les accidents de la circulation où des fractures du massif carpien et des métacarpiens sont souvent associées à la luxation du fait de la violence du traumatisme compromettant ainsi le pronostic fonctionnel ou les accidents sportifs à haute énergie.

Il existe plusieurs tableaux lésionnels :

  • La luxation pure, d’un ou plusieurs métacarpiens.
  • La luxation associée à une fracture ou « fracture-luxation » qui peut léser la base du métacarpien et/ou l’os du carpe en miroir (souvent « l’os crochu » ou hamatum) et la base du 5e métacarpien.

Les radiographies standards font le diagnostic mais un scanner est souvent très utile pour apprécier l’interligne articulaire, l’importance de l’enfoncement et la recherche de fragments cartilagineux en situation intra-articulaire.

Lorsque le diagnostic est fait tardivement, soit la luxation est toujours présente soit la luxation s’est réduite spontanément mais une douleur voire une instabilité persistent.

Le scanner et l’IRM sont alors des examens déterminants.

Les lésions aigues sont presque toujours instables et nécessitent une stabilisation chirurgicale par brochage pour une période de quelques semaines associée à une contention, à fortiori si une fracture est associée.

La réduction peut se faire par traction et l’alignement doit être maintenu par un brochage per-cutané.

La fracture est toujours un élément de gravité car l’os est souvent écrasé́, multi-fragmentaire avec un cartilage très abimé. L’ostéosynthèse est toujours complexe et il existe un risque de séquelles important avec une arthrose carpo-métacarpienne évolutive dans le temps.

A distance, la réduction est impossible sans un abord chirurgical. C’est une chirurgie plus complexe car l’interligne articulaire est comblé par un tissu fibreux et la libération articulaire n’est pas simple. En cas de fracture, la consolidation en cal vicieux des fragments articulaires peut nécessiter soit une ostéotomie soit une excision fragmentaire en fonction des volumes fragmentaires.

Lesions micro-traumatiques articulaires chroniques

Sports concernés : Boxe ; Haltérophilie

 

Cas de la boxe :

 

Au cours de la pratique de la boxe, le poignet est normalement bloqué en rectitude, mais si la technique du boxeur est défectueuse ou en cas de fatigue, il aura tendance à se mettre en flexion palmaire.

La sollicitation répétée de la capsule articulaire entraîne des micro-déchirures et des suffusions hémorragiques et un réparation scléreuse hypertrophique qui se traduit une tuméfaction de la face dorsale du carpe

 

Cas de l’haltérophilie :

 

Dans l’haltérophilie, la barre doit être ramenée au centre de rotation du poignet. Si la barre glisse le long des métacarpiens, le bras du levier augmente et entraîne une hyper-extension dorsale du carpe.

Les contraintes se localisent à la partie dorsale de la glène radiale entraînant une chondropathie traumatique, caractérisée par des douleurs et un gonflement dorsal.

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Entorse grave du LLI du pouce

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Sports concernés : Ski & snowboard ; Baseball ; Football ; Judo & Karaté ; Équitation ; Voile PV KS ; Natation WP PHV ; Escrime ; Gymnastique

 

C’est « l’accident de dragonne » du bâton de ski. Il s’agit d’un traumatisme en abduction forcée lors d’une chute survenant le plus souvent dans la neige fraiche ou bien au contraire sur un sol gelé.

Le mécanisme va entrainer une entorse grave de la métacarpo- phalangienne du pouce par rupture complète du ligament collatéral médial (LLI) du pouce.

Le diagnostic repose sur l’examen clinique avant tout :

En urgence et pendant quelques jours, il existe un gonflement local majeur avec une impotence très douloureuse du pouce et en particulier lors de la tentative de serrage. Il existe une ecchymose majeure. En quelques jours apparait une tuméfaction nodulaire palpable au bord ulnaire de la MCP.

Le testing est positif devant une hyperlaxité douloureuse de la MCP du pouce lors de la mise en valgus de l’articulation.

L’examen doit être comparatif et réalisé en flexion-extension pour apprécier les différents faisceaux du ligament.

L’effet Stener : c’est l’interposition entre les deux extrémités du LLI rompu de l’expansion aponévrotique dorsale de l’adducteur, rendant toute cicatrisation spontanée impossible.

Le risque en cas d’absence de diagnostic ou de traitement adéquat est dû à l’instabilité de la pince pollici-digitale, avec au début des douleurs, une limitation de force puis une arthrose en raison de la mauvaise mécanique de la MCP.

L’imagerie :

Les radiographies standards comportent au minimum un cliché de face et de profil de la MCP à la recherche d’un arrachement osseux. Cet arrachement est le plus souvent phalangien et correspond à l’insertion distale du LLI. Le déplacement est variable mais le fragment peut être basculé à 180°.

Les clichés de stress en valgus révèlent un diastasis de la MCP. Ils doivent être comparatifs avec le côté opposé.

L’échographie avec des manœuvres dynamiques +++ est l’examen de référence. Elle va montrer la rétraction du LLI sur M1 sous forme d’une structure arrondie, nodulaire, hypoéchogène sur la face dorsale de l’ADD du pouce, un aspect irrégulier et flou de l’aponévrose de l’ADD signant le passage superficiel du fragment proximal du LLI

L’IRM est très spécifique mais peu utilisée en urgence. Pour un traumatisme à distance elle apporte les mêmes éléments que l’échographie.

Le traitement dépend de l’importance de l’instabilité et de la présence d’une fracture arrachement :

  • Lorsqu’il existe un fragment peu déplacé et en l’absence d’instabilité le traitement peut être orthopédique. Il faut mettre en place un gantelet en plastique ou en résine laissant tous les doigts libres sauf le pouce pour ¾ semaines puis entreprendre la rééducation.
  • Lorsqu’il existe une instabilité et en particulier si l’imagerie révèle une lésion de Stener alors le traitement est chirurgical et en urgence+++. La réparation devient aléatoire après le 21e Idem si le fragment arraché est basculé ou très distant. En post-opératoire la réparation sera protégée par un gantelet identique. La rééducation commence vers le 21e jour. Elle doit être progressive pour éviter la détente du ligament mais formelle pour éviter la raideur

Entorse LLE du pouce

Sports concernés : Tir à l’arc ; Volley ; Judo & Karaté

 

Les lésions du ligament collatéral radial sont beaucoup moins fréquentes que l’entorse du ligament collatéral médial (ou interne) mais elles sont souvent mal traitées ou négligées et elles risquent alors d’évoluer vers un problème chronique.

Le ligament collatéral radial comporte 2 faisceaux métacarpo-phalangiens.

Il s’agit le plus souvent d’une chute sur la main paume ouverte ou bien de la réception violente d’un ballon sur la métacarpo-phalangienne.

 

Les lésions du ligament collatéral radial se font le plus souvent en varus, rotation interne, rétropulsion forcée externe qui permet le passage derrière les autres doigts.

 

L’examen clinique peut noter la présence d’une ecchymose externe, une douleur à la palpation qui peut irradier vers la face palmaire.

 

L’examinateur recherche une désaxation spontanée de la métacarpo-phalangienne en varus, une instabilité passive La mise en adduction du pouce entraîne souvent une douleur externe et en comparant avec le côté sain point on complétera l’examen par une recherche d’une subluxation palmaire de la première phalange sur le premier métacarpien : une déformation supérieure à 15° indique une entorse grave, supérieure à 35° une rupture complète du ligament collatéral radial.

Les examens complémentaires comportent une radio standard à la recherche d’une lésion osseuse et une échographie pour qualifier l’importance de la lésion ligamentaire.

Il n’existe pas du côté radial des lésions comparables à la lésion de Steiner avec l’expansion du court abducteur.

 

Les lésions doivent être traitées de la même façon que les lésions internes avec soit une prise en charge orthopédique comportant une attelle en plastique thermoformée soit chirurgicalement.

Entorse IPP

Sports concernés : Volley ; Equitation ; Voile PV KS ; Rugby ; Judo & Karaté ; Basket ; Escalade ; Escrime ; Gymnastique

Ce contenu a été rédigé sur le site de l’Institut Français de Chirurgie de la Main. Pour le consulter, cliquez sur le bouton ci-dessous.

Entorse grave du carpe

Sports concernés : Equitation ; Volley ; Rugby ; Natation WP PHV ; Judo & Karaté ; Baseball ; Basket ; Football ; Gymnastique

 

Les lésions ligamentaires du poignet et de la main sont relativement peu fréquentes chez les sportifs de haut niveau, mais elles touchent les sportifs amateurs encore plus fréquemment et constitue 47% parmi tous les traumatismes du sport amateur.

Entorse grave scapho-lunaire

Ce contenu a été rédigé sur le site de l’Institut Français de Chirurgie de la Main. Pour le consulter, cliquez sur le bouton ci-dessous.

Entorse luno-pyramidale

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Entorse de la MCP des doigts

Sport concerné : Escrime

 

On observe des entorses des métacarpo-phalangienens (MCP) chez les épiéstes et les fleurettistes. En effet il doit sont prisonniers des ergots de la poignée orthopédique et lors du contact coquille contre coquille les MCP vont subir un traumatisme en hyperextension avec un risque de lésion de la plaque palmaire.

 

La répétition des entorses des MCP peut exposer à une séquelle appelée « saddle deformity ». C’est un syndrome douloureux de la 2e commissure en raison d’une adhérence post-traumatique entre les muscles intrinsèques et le ligament inter métacarpien et la capsule articulaire, responsable d’une douleur à l’effort accompagnée d’un œdème localisé et d’une diminution de mobilité mais qui guérit par infiltration locale.

L’entorse de la MCP du pouce est une lésion très spécifique des sabreurs qui tiennent leurs armes avec une pince pouce-index particulièrement exposée lors des parades en quinte haute par un mécanisme d’hyperabduction ou d’hyperextension forcée ou d’un contact coquille contre coquille. Il s’agit d’une entorse grave du ligament latéral externe. La répétition de ces entorses négligées va entraîner une instabilité du pouce avec une diminution de la force de serrage pouce-index. Le geste du sabreur se transforme avec une prise type « bûcheron ».

 

Le traitement de l’instabilité douloureuse du pouce est chirurgical mais une des complications principales est la raideur qui gêne la reprise de l’activité.

Prendre RDV avec le Dr Patrick Houvet, chirurgien des membres supérieurs

Le Docteur Patrick Houvet est chirurgien orthopédiste spécialiste des chirurgies de l'épaule, du coude, du poignet et de la main.

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