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Lombalgies du tennisman

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Sports concernés : Tennis ; Gymnastique

 

La “lombalgie” est une pathologie répandue dans la population adulte commune.

Le tennis ne doit pas être qualifié de mauvais sport pour le dos même si 38 % des joueurs manquaient au moins un tournoi par an pour cause de lombalgie dans l’étude américaine de Haas.

Plusieurs facteurs favorisent une lombalgie dans la pratique du tennis :

  • L’âge : les risques sont donc bien plus importants sur un rachis vieillissant car l’enraidissement articulaire des hanches majore le travail du rachis.
  • La préparation physique : la rétraction des muscles ischio-jambiers du psoas, limite les mouvements de flexion antérieure souvent indispensables pour la frappe de balle. Le rachis prend alors le relais, surchargeant principalement la charnière lornbo-sacrée ;
  • Les pathologies surajoutées : un genou opéré qui présente quelques séquelles peut interdire certains appuis ; une épaule enraidie nécessite une hyperlordose compensatrice de la perte de rotation externe pour effectuer un service efficace.
  • Les facteurs techniques :
    • Dans le jeu du fond du court, un placement médiocre nécessite adaptation rachidienne très agressive pour les disques et les articulaires postérieurs.
    • Le petit jeu, pas chassé en particulier, pas chassé en particulier, autorise le placement exact pour la frappe de balle juste. Le joueur de grande taille, s’il est favorisé pour les coups tels que le service ou la volée, est souvent gêné par les balles basses. Il doit apprendre à plier les genoux pour effectuer ses coups dans de bonnes conditions.
    • La préparation du coup droit nécessite un pivotement associé de la ceinture scapulaire et de la ceinture pelvienne pour placer les épaules de profil. Le plan de frappe se situant en avant du corps, une rotation globale est nécessaire. Le rachis est préservé si le mouvement est correct.
    • Le coup droit lifté dissocie les ceintures. Cette torsion de la colonne apporte un surcroît puissance, très contraignante sur le plan rachidien, en particulier lombaire. La recherche du lift doit être limitée chez le lombalgique.
    • Le revers est agressif pour la colonne lombaire, principalement dans la phase de préparation où la rotation des épaules est plus précoce que celle du bassin. Le revers à deux mains, développé Borg oblige le joueur à un jeu de jambes précis avec un bassin encore plus tourné. Le revers à deux mains est plutôt déconseillé aux lombalgiques.
    • Le service est le plus grand pourvoyeur de lombalgies. Un lancer de balle trop postérieur ou latéral implique une extension ou une inclinaison de la colonne avec une augmentation de pression considérable au niveau de la charnière lombo-sacrée, l’absence de flexion des genoux pousse à se placer en hyperlordose. Le joueur amateur doit comprendre que la puissance son service est principalement fonction du timing et non du coup de rein. La répétition lors de l’entraînement peut déboucher sur une pathologie de surcharge, particulièrement chez les bons joueurs, en l’absence de période de récupération.
    • Le type de surface de jeu a surement son importance. La référence demeure la terre battue, surface particulièrement souple.

 

La prévention est possible :

  • L’amélioration technique est essentielle, et il faut également limiter les microtraumatismes en choisissant un sol doux et des chaussures parfaites.
  • Le renforcement musculaire, les assouplissements et l’adaptation posturale, sont donnés par des exercices spécifiques : renforcement des quadriceps, des abdominaux et des muscles spinaux, étirements des ischio-jambiers.
  • La surcharge pondérale est une contrainte supplémentaire pour les lombes.

 

= Les épisodes aigus sont liés aux poussées protrusives, qu’elles soient responsables de qu’elles soient responsables de lumbagos ou de lombo-sciatalgies.

A distance de l’accès aigu, la reprise du tennis est fonction de la disparition ou de l’atténuation du syndrome rachidien.

Les suites immédiates de la chirurgie discale ou de la nucléolyse sont une contre-indication. Le tennis ne peut être repris qu’après une rééducation d’abord classique, puis spécifique « verrouillage adapté ».

Les épisodes aigus récidivants peuvent être des contre-indications définitives.

 

= Les lombalgies chroniques sont une contre-indication au tennis.

 

= A part, la lombalgie du jeune n’est pas si rare. Elle correspond souvent à un tableau particulier : la lyse isthmique. Aussi fréquente chez le garçon que chez la fille, survenant vers 10-12 ans, elle correspond à une fracture apparentée aux fractures de fatigue de l’isthme inter-vertébral. Elle est favorisée par la pratique intense comme dans les sports-études ou dans les camps d’entrainement. C’est le service qui est la principale cause de cette lésion, du fait des mouvements d’hyper-extension et de la rotation combinée qu’il nécessite.

Les radiographies sont indispensables éventuellement complétées par un scanner. Sur les clichés de face, on peut d’emblée suspecter une lyse isthmique par condensation d’un pédicule. Le cliché de profil visualise un listhésis éventuel.

Le traitement est surtout préventif : vérification du geste technique du service, renforcement des muscles abdominaux, et surveillance.

En cas de lyse isthmique constituée, si le joueur souffre, le traitement va du lombostat associé à une rééducation spécifique jusqu’à une prise en charge chirurgicale en cas de listhésis majeur.

Pathologies des muscles abdominaux

Sports concernés : Tennis

 

La paroi abdominale se compose d’un renfort antérieur constitué principalement par les muscles rands droits et par deux renforts latéraux.

Le grand droit est le muscle le plus souvent atteint chez les joueurs. Ce muscle est fléchisseur direct du tronc et il participe au redressement de la lordose lombaire. Lors d’une rotation, c’est le petit oblique homolatéral et le grand oblique controlatéral qui participent à mouvement.

Ce sont surtout les mouvements joués au-dessus de la tête qui sont responsables des lésions des abdominaux comme le service, lorsque la balle est lancée très en arrière, produisant une hyperlordose importante avec mise en tension muscles abdominaux.

Sans accident brutal, le travail du service ou du smash, la musculation des abdominaux, peuvent déboucher sur une lésion de la paroi abdominale.

C’est une pathologie du jeune, peu alarmante, sans retentissement sur la vie quotidienne, se traduisant par une douleur à la toux ou l’éternuement.

 

L’échographie visualise précisément les grands droits les obliques.

La contracture des muscles abdominaux est une pathologie est rare, elle se voit surtout chez des joueurs jeunes. Elle se produit à la suite d’efforts répétés, et prolongés parfois dans des conditions climatiques difficiles. ’examen clinique retrouve une zone musculaire extrêmement tendue.

 

La prévention passe par un apprentissage technique, tout particulièrement du service et du smash : lancer de balle, flexion de jambe… Il faut également limiter le travail cumulatif, travail des abdominaux et travail du service et du smash, par exemple.

Le traitement comporte essentiellement le repos relatif, c’est-à-dire limitant l’entraînement pendant un minimum de cinq jours. Localement, on utilise les agents physiques locaux, (glaçage, physiothérapie etc…)

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Cervicalgies

Sports concernés : Boxe

 

Les douleurs cervicales ou cervicalgies ce sont des douleurs qui apparaissent au niveau de la colonne cervicale et qui correspondent aux 7 premières vertèbres qui composent le rachis.

Ces douleurs peuvent survenir brutalement durant ou à la suite d’un entraînement de boxe ou bien encore après la réception d’un coup sur l’arrachée cervicale ou après avoir effectué un mouvement inapproprié. Mais les douleurs peuvent être en rapport avec une pathologie sous-jacente comme une hernie ou protrusion cervicale ou une arthrose cervicale.

Le boxeur ressent une douleur soit localisée au niveau du cou et des trapèzes soit une douleur qui peut descendre jusqu’à la main c’est la névralgie cervico brachiale.

Ces douleurs peuvent devenir chroniques.

L’imagerie repose sur la réalisation au minimum de radiographie face et profil et 3/4 dégageant C7 pour bien apprécier les foramen point une IRM ou un scanner cervical sont très souvent utiles.

Le traitement médical consiste d’abord à la prise d’anti inflammatoire ou d’antalgique pour soulager la douleur associée à un traitement local comme un collier cervical mousse ou un glaçage.

Le plus souvent la kinésithérapie va proposer des massages décontracturants du cou, un k-tapping, des mobilisations passives voire une thérapie par onde de choc.

En cas d’anomalie majeure l’avis d’un neurochirurgien peut être demandé.

Syndrome douloureux thoracique

Sports concernés : Cyclisme

 

Devant une douleur thoracique aiguë, le réflexe doit être de rechercher immédiatement une douleur d’angor évoquant avant tout un infarctus du myocarde par un ECG et un examen cardiaque.

Cependant toutes les douleurs précordiales thoraciques ne sont pas toujours d’origine cardiaque. La mise en tension des bras tirant sur le guidon peut entraîner des précordialgies identiques.

  • Syndrome douloureux thoracique du grand pectoral :

Il s’agit d’une gêne douloureuse du bras et du thorax qui survient lorsque le cycliste se met « en danseuse ». La gêne douloureuse disparaît lorsque le cycliste reprend sa position sur la selle.

  • Surmenage du muscle grand dentelé (serratius anterior) :

La position du cycliste bras tendus, en antépulsion, provoque une sollicitation permanente du muscle avec la survenue de douleurs thoraciques musculaires latéro-thoraciques.

  • Xiphodynie :

Les microtraumatismes à la répétition provoqué par les contractions les grands droits de l’abdomen et du diaphragme entraîne une douleur exquise limitant l’exercice physique et apparaissant toujours pour le même niveau d’effort. Les cyclistes qui tirent violemment sur le guidon lors des démarrages ou dans les ascensions en Côte ou ceux qui pédalent les mains en bas du cintre sont exposés la xiphodynie.

Endofibrose iliaque externe

Sports concernés : Cyclisme

 

Cette pathologie concerne de façon sélective une grosse artère située dans le bassin : L’artère iliaque externe (AIE)

Cette artère est le seul vaisseau du bassin qui est mobile. C’est une branche de division de l’artère iliaque commune qui pénètre dans la racine de la cuisse sous l’arcade crurale au niveau de l’aine.

Dans le mouvement de pédalage de grande amplitude lorsque le sujet fléchit la cuisse sur le bassin, les : fixes qui sont à l’origine et à la fin de l’AIE se rapproche l’un de l’autre et l’artère décrit une sinuosité plus ou moins importante. Au maximum se produit une plicature de l’AIE. Cette plicature va diminuer le débit artériel dans les vaisseaux du membre inférieur et dans les efforts intensifs (montée de côte, sprint, course contre la montre) les muscles de la cuisse et de la jambe ne reçoivent pas assez de sang pour effectuer un travail efficace et oblige le cycliste en raison de la douleur à cesser son effort.

 

La pathologie survient habituellement chez des sujets avant 30 ans qui ont commencé le vélo très jeune virgule à l’adolescence et qui font de longues étapes depuis toujours.

L’apparition des troubles se fait de façon progressive.

Le premier symptôme est une douleur paralysante de tout le membre inférieur qui part de la cuisse ou de la fesse et descend vers la jambe « la jambe ne répond plus ».

Le deuxième symptôme est une impression de « grosse cuisse » ou de cuissard trop serré.

Les circonstances d’apparition sont très précises, survenant lors des attaques, démontée de bosses, des sprints, des courses-poursuites etc…

L’intensité de la douleur oblige à interrompre l’effort supra maximal.

En dehors de ces circonstances le cycliste ne souffre pas.

À l’examen clinique parfois, la mise en hyper flexion de la hanche peut entraîner une diminution du pouls voire un souffle à l’auscultation.

Le doppler artériel est normal au repos, mais c’est l’épreuve d’effort sur home-trainer Qui révèle un effondrement de la pression artérielle à l’effort.

L’échographie peut montrer un épaississement artériel.

L’artériographie et contributive.

Lorsque la gêne est majeure le traitement peut être chirurgical pour raccourcir l’artère exagérément longue et enlever le rétrécissement de manière à redonner un calibre normal à l’artère.

Affections du périnée et de cette zone

Sports concernés : Cyclisme

 

La région périnéale virgule au contact du siège va être soumis à plusieurs types d’agressions : les frottements, les compressions et les micro-traumatismes liés aux irrégularités de la chaussée.

Les affections cutanées ce sont les plus gênantes : kyste sébacé, kyste sudoral, furoncle, anthrax, hypodermite fibreuse, hygroma, bursite ischiatique etc…

La prévention repose sur l’entretien de la selle et dans le choix rigoureux de la forme : la selle ne doit être ni trop étroite, ni trop dure, ni trop haute, ni trop creusé à l’emplacement des ischions, ni trop relevée du bec. Les pneumatiques jouent aussi le rôle d’amortisseurs ils doivent être choisis en conséquence.

La prévention repose aussi sur une position du cycliste parfaite : bassin bien équilibré, membres inférieurs symétriques, main en appui sur les poignées avec une posture décontractée.

 

L’atteinte du nerf honteux interne (NHI) par une compression prolongée peut être responsable de différents symptômes au niveau de l’appareil génital masculin.

Sous le poids du corps, le périnée est refoulé et le NHI qui l’innerve se trouve comprimé par les bords de la selle contre la face interne de l’ischion

Les manifestations peuvent comporter une insensibilité de la verge voire une fuite urinaire après plusieurs centaines de kilomètres. Le plus souvent il s’agit essentiellement d’une anesthésie temporaire favorisée par le froid, par la position dites en bec de selle et par la tenue hivernale (cuissard et survêtement) Augmentons la surface de pression.

Ce syndrome disparaît spontanément en quelques semaines si on corrige l’orientation de la selle.

Fractures de contraintes rachidiennes

Sports concernés : Cyclisme ; Danse

 

Cas de la danse :

 

Les danseurs hommes n’ont en général pas terminé leur croissance lorsqu’ils entrent dans un corps de ballet alors qu’ils doivent effectuer de nombreux « portés ».

Il s’agit donc d’une période à risque quant à l’apparition de spondylolyse ou de spondylolisthésis.

Les fractures de contrainte des isthmes vertébraux concerneraient 20% des danseurs et sont essentiellement localisés sur le 5 mais parfois aussi aux étages lombaires supérieurs voir sur les apophyses postérieures et les pédicules vertébraux.

Les causes communes des fractures de l’isthme de L5, sont les contraintes en compression, en cisaillement où l’hyperlordose pour compenser un manque d’en-dehors du membre inférieur.

Le diagnostic est porté devant des douleurs chroniques rebelles.

Fractures de contrainte des cotes

Sports concernés : Danse

 

Ces fractures se retrouvent souvent en danse contemporaine à l’occasion du travail spécifique de certains portés acrobatiques.

Les fractures de contraintes de la première côte sont rares.

Les symptômes ressentis évoquent souvent une origine cervicale ou de l’épaule.

Deux mécanismes ont été évoqués pour cette fracture : la contraction brutale du scalène antérieur lorsque le rachis est en hyperextension ou bien les contractions répétées du muscle grand dentelé, lors des mouvements répétitifs d’adduction du bras.

Spondylolyses et spondylolisthesis de L5

Sports concernés : Gymnastique

 

Elles sont le plus souvent de découverte fortuite, sans symptomatologie douloureuse car cette lyse existe chez 6% de la population générale non sportive. Elle se crée progressivement entre l’âge de 2 et 5 ans lors du passage de la marche quadripédique à la marche bipédique par une cambrure lombaire qui comprime plus ou moins la 5ème vertèbre lombaire.

 

Elle peut devenir douloureuse chez l’adolescent à l’occasion de contraintes lombaires inadaptées ou trop intenses. Les douleurs lombaires du sportif sont la conséquence de contraintes excessives, associant des compressions et rotations vertébrales à une exagération de la cambrure lombaire. Ces contraintes peuvent conduire à une fracture lors d’un traumatisme aigu de l’isthme de la 5ème vertèbre lombaire pris en tenaille entre la vertèbre sus et sous-jacente. C’est la lyse isthmique. L’arrimage postérieur de la vertèbre étant rompue, celle-ci peut glisser en avant (comme une savonnette mouillée que l’on sert dans la main) définissant le spondylolisthésis.

Le traitement de ces pathologies de surmenage repose essentiellement sur une gestion précoce et rigoureuse de la douleur, de la part de l’enfant et son entourage.

La fracture aigue traumatique justifie l’immobilisation par orthèse pendant 2-3 mois mais la décompensation douloureuse d’une lyse isthmique préexistante n’est pas pour autant une contre-indication formelle à la pratique sportive banale si elle n’est pas douloureuse.

Maladie de Scheuerman ou épiphysite vertébrale de croissance

Sports concernés : Gymnastique

 

C’est le plus souvent la conséquence d’impactions intervertébrales répétées (port de charge, sauts). Elle se révèle, en période pubertaire, par des douleurs dorsales ou dorso-lombaires apparaissant après des efforts importants ou en position statique prolongée. La complication à redouter est la une cyphose irréductible (cunéiformisation antérieure des corps vertébraux).

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Dr Philippe PAILLARD, spécialiste des membres inférieurs

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Les Docteurs Patrick Houvet et Philippe Paillard sont chirurgiens orthopédistes à Paris et en Île-de-France. Ils sont tous deux spécialistes en chirurgie du sport.

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Dr Patrick HOUVET, spécialiste des membres supérieurs

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