Les blessures de l’épaule

Les pathologies de l’épaule

L’épaule comporte trois articulations distinctes : la scapulo-thoracique, l’acromio-claviculaire et bien sur l’articulation gleno-humérale.

Physiologiquement, ces trois articulations sont indissociables : elles contribuent toutes à la mobilisation du membre supérieur qui lui-même place la main dans l’espace.

Mécaniquement, l’épaule est l’articulation la plus mobile du corps. Cette mobilité la rend aussi potentiellement fragile, malgré les nombreux dispositifs capsulo-ligamentaires qui l’entourent.

Dans ces activités sportives, différents gestes techniques nocifs peuvent être observés. Le plus agressif pour l’épaule est le geste du «lancer » que l’on retrouve aussi lors du service au tennis, du smash au volley-ball, du tir au hand-ball que du lancer du javelot.

Ce geste dont l’amplitude du mouvement et la rapidité d’exécution varient avec le niveau technique se divise en trois phases : au cours de la phase préparatoire de ce geste, l’épaule est dans une position extrême de rétropulsion horizontale et de rotation externe, car l’augmentation de l’arc décrit par l’humerus permet d’accroitre l’énergie cinétique qui sera transmise à la balle de tennis, au ballon de volley-ball ou de hand-ball, au javelot. Pendant la phase d’accélération, on observe une dérotation rapide de l’epaule dans un plan horizontal à 90° d’abduction. A la fin du geste, l’ensemble de la ceinture scapulaire se retrouve en position d’antepulsion et de rotation interne.

Ces gestes peuvent provoquer différentes lésions micro-traumatiques au niveau de l’épaule et de la ceinture scapulaire.

Sports concernés : baseball

Le conflit sous-acromial

C’est la plus fréquente des lésions.

C’est un conflit entre la coiffe tendineuse de l’épaule – notamment le susépineux – et la voûte acromio-coracoïdienne, véritable dôme ostéo-ligamentaire, formée par le ligament acromio-coracoïdien en avant, et l’acromion en arrière. Ce conflit est lié aux mouvements d’élévation du bras au cours duquel le trochiter s’engage sous la voûte acromio-coracoïdienne. Ce conflit antéro-supérieur ou « sous-acromial» malgré sa fréquence dans certains sports comme le tennis ou la natation, ne résume pas toute la « pathologie de passage » de l’épaule.

Le surmenage de l’épaule du sportif peut également être en relation avec un conflit antéro-interne coraco-huméral. Ce conflit antéro-interne pourait être lié à une hyperlaxité capsulaire qui entraînerait un recentrage antérieur de la tête et réduirait l’espace coraco-huméral.

L’instabilité

En dehors d’un événement traumatique initial responsable d’une luxation ou d’une sub-luxation, elle semble résulter d’un affaiblissement progressif de la sangle antérieure de l’épaule et peut aboutir à une véritable lésion microtraumatique du bourrelet glénoïdien ou du rebord antéro-inférieur de la glène. Dans certains cas, les lésions ne sont pas antérieures et inférieures, mais postérieures et semblent liées à une pathologie de traction sur la capsule articulaire et sur le bourrelet glénoïdien.

Les lésions neurologiques microtraumatiques

Elles concernent le nerf long thoracique ou nerf de Charles Bell et le nerf supra-scapulaire.

Le nerf long thoracique est gracile et long. Son atteinte est la conséquence d’un étirement unique et brutal ou d’étirements répétitifs au cours de certains gestes comme le service et le smash notamment mais aussi le portage ou la traction prolongée, (haltérophilie, judo…)

Le nerf supra-scapulaire a un trajet complexe et traverse deux défilés ostéo-ligamentaires : l’échancrure coracoïdienne, fermée à sa partie supérieure par le ligament coracoïdien dur et inextensible, et l’échancrure spino-glénoïdienne située au bord externe de l’épine de l’omoplate. Il peut être comprimé ou bien encore étiré sur ces deux sites.

L’articulation acromio-claviculaire

L’articulation acromioclaviculaire est une arthrodie. L’articulation comporte un fibrocartilage intra-articulaire de taille variable, l’équivalent d’un ménisque. Elle unit l’omplate ou scapula au thorax par la clavicule.

Le ligament acromio-claviculaire constituée de deux plans renforce la partie supérieure de la capsule.

Cette articulation est stabilisée par ligaments coraco-claviculaires : ligaments conoïdes et trapézoïdes.

L’articulation être également traumatisée au cours de certains gestes, notamment des mouvements forcés d’adduction horizontale tel qu’on peut les observer à la fin d’un smash au tennis ou au tennis de table, d’un swing au golf, etc.

Les blessures du sport par zone anatomique

Lésions osseuses

Lésions tendineuses

Lésions articulaires

Lésions nerveuses

Prendre RDV avec le Dr Patrick Houvet, chirurgien des membres supérieurs

Le Docteur Patrick Houvet est chirurgien orthopédiste spécialiste des chirurgies de l'épaule, du coude, du poignet et de la main.

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