Les blessures du coude

Le coude comporte trois articulations distinctes : l’huméro-radiale, l’huméro-cubitale et la radio-cubitale supérieure.

Anatomiquement, ces trois articulations sont indissociables : elles partagent la même capsule articulaire et leurs ligaments sont intriqués. Physiologiquement, chacun des mouvements du coude met en jeu simultanément au moins deux de ces trois articulations : l’huméro-radiale et l’huméro-cubitale pour la flexion et l’extension, l’huméro-radiale et la radio-cubitale supérieure pour la pronosupination.

Mécaniquement, dans le plan frontal, le coude n’a aucune liberté en valgus et en varus. Ses structures capsulo-ligamentaires et ostéo-cartilagineuses doivent résister aux contraintes.

Les gestes répétitifs peuvent provoquer différentes lésions micro-traumatiques du coude.

Les tendinopathies

Les tendinites et en particulier les épicondylites latérales ou médiales sont les plus fréquentes. Le tendon terminal des muscles épicondyliens va s’inflammer puis se fissurer allant jusqu’à la desinsertion du support ossux adjascent. L’inflammation loco-régionale peut entrainer une atteinte nerveuse et en particulier de la branche motrice ou sensitive du nerf radial et plus rarement une atteinte du nerf médian.

L’instabilité

L’instabilité du coude peut entrainer, outre les douleurs lors de la pratique sportive, des phenoménes de ressaut, de « pseudo-blogage » mais aussi par distraction une atteinte du nerf ulnaire et progressivement outre les dysethésies désagréables une parésie voire une paralysie motrice.

Les arthropathies

Les contraintes en valgus et le mécanisme de distraction interne et de compression externe peuvent entrainer des altérations précoces des structures péri-articulaires : calcifications du ligament latéral interne ou médial, ostéophytose de la cupule radiale, ostéophytose du condyle huméral, butées ostéophytiques olécrânienne et coronoïdienne.

A un stade plus avancé, on aboutit à une véritable arthrose du coude chez des sportifs encore jeunes, caractérisée par des douleurs associées à une limitation progressive des mouvements, voire à des phénomènes de blocage s’il existe des corps étrangers intra-articulaires.

Les lésions neurologiques microtraumatiques

Elles concernent le nerf ulnaire au bord médial de l’articulation, le nerf radial au bord latéral ou le nerf médian a la face antérieure. Ces structures nerveuses peuvent être irritées, allongées ou comprimées avec cliniquement des phénomènes douloureux ou de dysesthésies a type d’engourdissement ou de troubles de la sensibilité.