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Arthropathie du coude à corps étrangers

Sports concernés : Boxe ; Tennis ; Judo & karaté

 

L’ostéochondromatose synoviale (OCS) est une métaplasie des tissus synoviaux qui engendre de petites masses cartilagineuses qui font saillie à la face interne de la synoviale, puis, se pédiculisent et enfin s’en détachent, développant des chondromes libres. Ces derniers peuvent s’ossifier et justifier ainsi le terme d’ostéochondromatose le plus souvent secondaire à une autre entité pathologique notamment arthrose, traumatisme, ostéochondrite. C’est une pathologie mono-articulaire qui touche un peu plus l’homme que la femme et est découverte le plus souvent à l’âge adulte entre 20 et 50 ans

Les signes cliniques sont très variables, discrets et peu spécifiques : il s’agit le plus souvent d’une douleur intermittente type mécanique, parfois accompagnée d’épanchement articulaire. Les limitations douloureuses ou des épisodes de blocage sont caractéristiques mais rares.

L’imagerie fait le diagnostic précoce de l’ostéochondromatose à partir du stade 2 (de Milgram) où les corps étrangers sont libres [et n’est diagnostiquée dans les radiographies standards qu’au stade de chondromes calcifiés qui apparaissent radio-opaques dans l’aire para-articulaire.

L’échographie permet un diagnostic très précoce en visualisant des chondromes non ossifiés. Les chondromes apparaissent échogènes, cernées par une fine lame d’épanchement, mobiles lors de la compression.

En arthrographie, il est préconisé de ne pas injecter un produit de contraste trop dense car ceci gêne l’étude du contenu intra-articulaire. La synoviale apparait irrégulière, déformée dans son ensemble par de multiples petites formations lacunaires arrondies ou oblongues et en fin de remplissage ; les chondromes sont typiquement moulés par le produit de contraste.

L’IRM permet de détecter les cas de chondromatose synoviale pure en permettant de visualiser des corps étrangers, de préciser leurs rapports avec la cavité articulaire et de préciser leurs sièges. L’aspect en IRM dépend du stade de la maladie ; les chondromes apparaissent généralement en hyposignal T1 dont la mise en évidence peut être délicate car ce signal est proche de celui du liquide synovial. En T2, les corps cartilagineux sont en hypersignal. L’injection de produit de contraste gadoliné entraine un rehaussement du signal de la synoviale inflammatoire qui peut révéler les chondromes. Les ostéochondromes partiellement calcifiés se traduisent par de nodules partiellement ponctués en hyposignal T1/T2 alors que l’ossification massive peut se traduire par des images totalement en hyposignal T1/T2

Théoriquement, le traitement de l’ostéochondromatose secondaire reste chirurgical et consiste à évacuer les chondromes, une synovectomie est indiquée si présence de synovite active ; associé dans tous les cas à un traitement de la pathologie sous-jacente. En absence de symptôme, l’abstention thérapeutique est la règle.

Les résultats cliniques évolutifs sont fonction de l’état du cartilage articulaire. Lorsque ce dernier est de bonne qualité, les résultats sont bons, avec récupération des amplitudes articulaires. Le taux de récidive rapporté varie entre 7 et 23% et serait en rapport avec une synovectomie incomplète.

Luxation du coude

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Sports concernés : Ski & snowboard ; Handball ; Equitation ; Volley ; Voile PV KS ; Rugby ; Natation WP PHV ; Lutte ; Judo & Karaté ; Basket ; Escrime ; Football ; Tennis ; Gymnastique

 

La luxation du coude elle a 2e plus fréquente après les luxations de l’épaule.

Elle se rencontre dans de nombreux sports et en particulier dans la lutte, le judo etc.

Il s’agit en règle générale d’une chute poignet en extension ou en hyperextension, coude en extension provoquant un déplacement en arrière et en dehors des 2 os de l’avant-bras par rapport à la partie distale de l’humérus.

La douleur est très importante, associée à une sensation de « déboitement » et surtout à une impotence fonctionnelle totale.

À l’examen clinique on retrouve une déformation caractéristique du coude avec un olécrane qui fait saillie en arrière par rapport à la palette humérale. Il est impossible de bouger l’articulation du coude passivement ou activement.

 

L’examen clinique doit rechercher une complication vasculaire ou nerveuse associée, en testant une atteinte du nerf médian (sensibilité des 3 premiers doigts), une atteinte du nerf ulnaire (sensibilité des 2 derniers doigts), une atteinte du nerf radial (extension des doigts et du poignet). On prendra le pouls pour vérifier qu’il n’y a pas d’anomalie vasculaire

 

L’examen radiologique comporte des clichés de face et de profil strict. Les radiographies simples permettent d’éliminer une fracture de la tête radiale associée, une fracture de l’apophyse coronoïde, une fracture de l’olécrane, un arrachement de l’épitrochlée.

Au moindre doute après la réduction un scanner sera demandé à la recherche d’une lésion associée.

 

Le traitement doit être réalisé dans les meilleurs délais : la réduction de la luxation doit se faire sous anesthésie de préférence et après les examens radiologiques pour être certain qu’il s’agit d’une luxation pure.

Après la réduction le coût sera immobilisé dans une simple épaulière ou bien dans une attelle environ 8 jours pour ne pas favoriser par une durée d’immobilisation trop longue l’apparition d’une raideur péjorative.

En effet la fréquence des récidives est faible autour de 2-3% de l’ensemble des lésions.

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Hygroma du coude

Sports concernés : Lutte ; Judo & Karaté

    Ce contenu a été rédigé sur le site de l’Institut Français de Chirurgie de la Main. Pour le consulter, cliquez sur le bouton ci-dessous.

    Instabilité du coude

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    Sports concernés : Lutte ; Judo ; Karaté & Baseball

     

    L’IRLP est la forme la plus courante d’instabilité du coude dont l’acronyme a été proposé par O’Driscoll en 1991.

    Cette instabilité résulte de la déchirure du complexe ligamentaire collatéral latéral du coude (CLCL) qui va entrainer une subluxation rotatoire postéro-latérale du cubitus accompagnée d’une subluxation postérieure de la tête radiale : l’articulation radio-ulnaire proximale reste indemne.

    Le mécanisme lésionnel classique est un impact avec réception le bras étendu, en valgus et rotation externe.

     

    L’interrogatoire retrouve des phénomènes de ressauts et de craquements latéraux lors d’activités qui placent le coude en extension et en supination, un « clic » audible au niveau du coude avec des sensations de blocages douloureux survenant à chaque fois que le patient se lève d’un siège en prenant appui par ses mains sur les accoudoirs ou de faire des pompes sur le ventre, par exemple. Les amplitudes articulaires sont conservées.

    L’examen clinique recherche une subluxation de la tête radiale.

    Une voussure peut être visible lors de subluxations prolongées de la tête radiale.

    Les tests du tiroir ou posterior drawer test et le chair rise test sont les tests les plus accessibles en consultation.

    Le test dynamique de lateral pivot shift tel qu’il a été décrit par O’Driscoll provoque l’instabilité qui entraine une subluxation du coude visible sous la forme d’une saillie postéro-latérale de la tête radiale avec l’apparition du signe typique d’ombilication ou d’ondulation cutanée au-dessus de cette dernière (dimple sign). Ce test est difficile à mettre en œuvre en dehors d’une anesthésie et il est le plus souvent réalisé en pré-opératoire immédiat, au bloc opératoire et juste avant le geste chirurgical.

    Le test Pivot-Shift a été validé par Regan et al. (2006) qui trouve une sensibilité de 100 % chez les sujets anesthésiés et de 37,5 % chez les patients éveillés. L’appréhension du patient (éveillé) indique donc un test positif qui se produit à environ 20-40° de flexion du coude. La subluxation peut être réduite par un claquement (chez les patients qui peuvent se détendre complètement).

     

    L’imagerie IRM permet d’apprécier les lésions ligamentaires et cartilagineuses associées, L’IRM retrouve une rupture complète de l’insertion épicondylienne proximale du CLCL

    L’échographie dynamique peut confirmer le diagnostic en cas de doute mais c’est un examen opérateur dépendant : le radiologue doit savoir réaliser la manœuvre luxante.

     

    Le traitement conservateur est inefficace en raison des mouvements basiques du quotidien.

    La procédure chirurgicale est une réparation ou reconstruction du complexe ligamentaire collatéral radial par une voie d’abord latérale du coude empruntant l’intervalle entre l’extenseur ulnaire du carpe (jExtensor Carpi Ulnaris ou ECU) et l’anconeus.

    En effet, quelques semaines après sa rupture, le CLCL s’atrophie et sa reinsertion directe devient alors impossible. Dans ce cas, la reconstruction du CLCL par ligamentoplastie devient nécessaire utilisant le plus souvent le palmaris longus comme greffe.)

    Le port d’une attelle et la limitation de l’amplitude des mouvements à 30° d’extension après l’intervention chirurgicale sont nécessaires. L’amplitude de mouvement est limitée pendant plusieurs semaines.

    La reprise du sport varie de trois à douze mois. Il n’existe actuellement aucun consensus sur les modalités de rééducation et de traitement conservateur pour les patients souffrant d’une IRLP symptomatique.

    Entorse du coude

    Sports concernés : Handball ; Volley ; Voile PV KS ; Rugby ; Natation WP PHV ; Lutte ; Judo & Karaté ; Basket ; Danse ; Escrime ; Football ; Tennis ; Équitation ; Gymnastique

     

    L’entorse du coude résulte d’une distension allant jusqu’à la rupture des ligaments collatéraux du coude, ligament collatéral médial (ou LLI) et ligament collatéral latéral (ou LLE). Cette lésion est provoquée par une chute, et dans la plupart des cas, cette chute s’est faite sur la main et le bras tendu. L’entorse du coude peut se faire aussi lors d’une torsion excessive du bras. Dans des cas particuliers, l’entorse peut déboucher sur une luxation du coude.

    Dans la plupart des cas, les symptômes de l’entorse du coude sont les douleurs et le gonflement. Il peut exister un hématome et d’une grande difficulté à bouger l’articulation, voire même l’incapacité totale de faire le moindre mouvement tant la douleur est forte. Dans le cas d’une entorse bénigne, la douleur est immédiate car le ligament est seulement étiré, le gonflement sera alors moins important, l’hématome est quasi invisible et l’incapacité de bouger ne dure que quelques instants. Dans le cas d’une entorse dite « moyenne », l’étirement du ligament est généralement accompagné d’une rupture partielle de celui-ci et d’une douleur vive, le gonflement apparaît rapidement et l’incapacité de bouger peut durer quelques jours. Dans le cas d’une entorse grave, la rupture du ligament est complète, gonflement et hématome apparaissent presqu’aussitôt, et la douleur est très vive. Entorses moyenne et grave sont la plupart du temps accompagnées d’un craquement.

    Une radiographie face et profil du coude sera pratiquée rapidement pour rechercher un arrachement osseux, soit au niveau huméral soit au niveau ulnaire ou radial et surtout pour éliminer une luxation et bien sur une fracture. L’IRM permet de mieux qualifier les lésions mais donnent souvent des images très impressionnantes et décorrélées de l’indication thérapeutique.

    Le traitement est conservateur en cas de lésion bénigne ou moyenne, on peut proposer une attelle antalgique mais seulement pour quelques jours pour éviter une des complications principales qui est l’enraidissement. La rééducation doit débuter dans les meilleurs délais en augmentant progressivement les amplitudes articulaires. En cas de lésions majeures et surtout s’il existe une désinsertion des tendons communs latéraux et médiaux on peut discuter une chirurgie de réparation par refixation appuyée sur ancre des différents éléments anatomiques rompus. L’alternative est le traitement conservateur.

    Douleurs radio-capitellaires

    Sport concerné : Baseball

    L’apparition de douleurs aiguës dans un contexte post-traumatique évoque en premier lieu une fracture de la tête radiale.

    L’examen clinique révèle une palpation douloureuse élective de la tête radiale, un épanchement avec une tuméfaction du soft spot (zone retrouvée entre le capitellum, la tête radiale et l’olécrâne, usuellement souple à la palpation due à l’absence de structures osseuse en regard) et une diminution d’amplitude en flexion-extension et/ou pronation- supination.

    Des radiographies du coude de face et profil sont nécessaires afin d’identifier la fracture et/ou des signes indirects tels qu’un épanchement articulaire. Le scanner permet de voir un trait de fracture saggital. L’IRM montre l’œdème osseux lié a un enfoncement ou à une fracture tassement.

    Une consultation orthopédique est préconisée pour évaluer l’indication à l’ostéosynthèse.

    Ostéochondrite disséquante (OCD)

    Sport concerné : Baseball

     

    Cette pathologie concerne principalement les athlètes de lancer (overhead athletes) qui pratiquent un sport impliquant un geste de propulsion, expulsion ou lancer au-dessus de la tête.

    Les douleurs sont localisées au niveau de l’articulation radiocapitellaire ou parfois au niveau de la tête radiale. Elles s’installent progressivement jusqu’à devenir handicapantes. L’interrogatoire révèle fréquemment une diminution de l’amplitude en extension de 15 à 20 degrés.

    Les douleurs sont partiellement reproductibles à la palpation ou lors du test de compression radiocapitellaire, qui consiste en une compression axiale de l’articulation par l’examinateur lors d’une pronation et supination actives.

    L’imagerie par scanner et IRM est souvent nécessaire pour classifier la lésion et sa stabilité.

    En cas d’une lésion stable, le traitement conservateur avec repos, physiothérapie et suivi radiologique durant 3-6 mois est préconisé. En cas de lésion instable ou d’un traitement conservateur infructueux, une prise en charge opératoire est indiquée, le plus souvent par arthroscopie.

    Syndrome d’hyperextension ou valgus extension overload (VEO)

    Sports concernés : Handball ; Natation WP PHV

     

    C’est une association de symptômes liés à un conflit entre la pointe postéro-médiale de l’olécrâne et le rebord médial de la fosse olécrânienne. L’origine probable du syndrome est une laxité ligamentaire acquise dans un contexte de tensions répétées en valgus ou de trauma du ligament collatéral ulnaire, menant in fine à un cisaillement dans la fosse olécrânienne lors du mouvement de valgus forcé. Le stress répété aboutit à une chondromalacie, une formation ostéophytaire, puis à celle de corps étrangers, provoquant douleurs et diminution de l’amplitude articulaire en extension.  Les athlètes pratiquant les sports de lancer sont le plus souvent atteints, mais les nageurs, gymnastes, golfeurs, combattants et pratiquants de sports de raquette sont également souvent victimes de ce syndrome.

    Le patient se plaint de douleurs lors du lancer de balle ou lors d’un mouvement répété lié à son sport avec un paroxysme douloureux à l’extension complète en fin de mouvement. À l’anamnèse et à la palpation, les douleurs se retrouvent au niveau du rebord postéromédial de l’olécrâne. Elles sont reproductibles à l’extension maximale et lors du arm bar test. Ce test est dédié au syndrome d’hyperextension et de conflit postérieur. Le patient tend le bras en abduction à 90 degrés. Il effectue ensuite une rotation interne de l’épaule et une pronation maximale de l’avant-bras jusqu’à se retrouver paume face au ciel. Le bras est placé sur l’épaule de l’examinateur qui appuie sur l’articulation huméro-ulnaire. Le test est considéré positif si le patient présente des douleurs au niveau de l’olécrâne.

    Les douleurs peuvent cependant persister plus longtemps après l’activité sportive que dans le VEO, et leur localisation est plus distale et latérale. Les douleurs se retrouvent sur les rebords postéromédial et postérolatéral lors de l’anamnèse et la palpation.

    Une radiographie conventionnelle avec des incidences de face, de profil et axiale permet de voir d’éventuels ostéophytes et corps étrangers au niveau de l’olécrâne postéromédial. Leur présence permet de confirmer le diagnostic de VEO, sans pour autant pouvoir l’exclure en cas d’absence. Une fracture de stress de l’olécrâne peut également apparaître lors de l’extension forcée répétée. Elle est souvent intégrée au syndrome d’extension puisque les symptômes sont similaires.

    Le traitement est conservateur avec une diminution de l’activité sportive pendant 2 à 6 semaines pour le VEO et jusqu’à 3 mois pour la fracture de stress. Une rééducation musculaire supervisée pour compenser la laxité ligamentaire est à intro- duire et un traitement par anti-inflammatoire peut être associé pour le VEO. Une adaptation du mouvement par un coach sportif est également à prévoir pour éviter une récidive.

    En cas d’échec du traitement conservateur, une arthroscopie du coude peut être envisagée pour le VEO ou une ostéosynthèse pour la fracture de l’olécrane.

    Prendre RDV avec le Dr Patrick Houvet, chirurgien des membres supérieurs

    Le Docteur Patrick Houvet est chirurgien orthopédiste spécialiste des chirurgies de l'épaule, du coude, du poignet et de la main.

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